THÈME
La Direction Générale des Ressources Humaines de l’Education nationale réunit les organisations syndicales du MENJS ainsi que les parties prenantes de la formation des personnels pour évoquer l’état de la formation continue dans notre Ministère.
L’ESSENTIEL
Cette réunion a pour but de dresser un bilan de la formation. Un autre GT sera organisé plus particulièrement sur le Plan National de Formation.
Ensuite, CSA Ministériel du mois de juin aura cette question à son ordre du jour.
Les statistiques du Ministère semblent montrer que la formation continue fonctionne bien et a le vent en poupe. En effet, le nombre de jours de formation est en nette hausse en 2022-2023 par rapport à 2021-2022 et il semble que la progression se poursuive en 2023-2024, même si les chiffres ne sont actuellement pas figés.
De même, le taux de présence et le taux d’assiduité sont en augmentation.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
L’état de la formation doit prendre en compte quatre éléments :
Le schéma directeur de la formation dont un volet mettait l’accent sur l’importance de passer d’une logique de l’offre à une logique de la demande. Sur ce point, le Ministère n’a pas atteint son objectif. Il ne s’est toujours pas doté d’un outil ou de procédures pour recueillir les besoins et les aspirations des personnels. Les formations sont vécues comme verticales et force est de constater que l’offre de formation répond, dans son immense majorité, à des commandes ministérielles.
Le plan National de Formation découle de cette logique. Le SNALC attendra d’avoir le tableau synthétique des propositions pour voir s’il s’agit encore une fois « d’accompagner » les réformes ou si plus d’horizontalité existe.
La mise en place des EAFC articulée avec la création des CAFC. Quelques réunions existent et l’EAFC semble faire un travail de pilotage. Mais cela n’est pas visible par les personnels qui ont l’impression d’une couche supplémentaire au mille-feuille de la formation.
Et, enfin, la mise en place du RCD et l’objectif de 100 % des formations hors face-à-face élèves. Sur ce point le SNALC a eu de nombreux retours de refus de formation, ou même de formations annulées par des formateurs n’acceptant pas de voir leur travail rogné. Ce phénomène est à rapprocher de l’absence de possibilité de remplacement dans le premier degré qui prive de nombreux collègues de temps importants dans leur progression professionnelle.
Le SNALC s’interroge donc sur les statistiques proposées en ce sens qu’elles ne font pas le distinguo entre formation demandée et formation obligatoire. Il faudrait notamment qu’apparaissent des catégories comme les formations statutaires dans le premier degré, les commandes ministérielles comme les formations à la laïcité, la formation des stagiaires à 18 heures qui est désormais sortie des INSPE pour entrer dans le pot commun ou la formation continuée des néo-titulaires qui sont un public captif.
L'AVIS DU SNALC
Les statistiques lacunaires sont un outil assez intéressant pour qui veut pouvoir dire que tout va bien (ou que tout va mal, d’ailleurs). Le SNALC demande que la formation des personnels soit considéré comme un sujet assez sérieux pour mériter des données plus fines et donc plus utiles.
En réalité, pour le SNALC, cette première réunion, certes utile, n’est pas la plus importante. Nous attendons de voir le projet du prochain PNF. C’est cet objet qui montre les orientations du Ministère. Resterons-nous dans une logique de commande et d’imposition de formation ou les besoins des personnels, ne serait-ce qu’en termes de progression de carrière ou de reconversion, seront-ils enfin mieux pris en compte ?