« Anticiper » (n°1503, juillet 2025)

Anticiper. Un verbe peu connu dans notre pays, visiblement, puisque l’État semble découvrir l’existence d’épisodes caniculaires alors que les personnels sont déjà en train de les vivre. Heureusement, les réponses sont à la hauteur : un e-mail de conseils dont la moitié ne sont pas applicables, et un numéro vert.
Que fait-on pour anticiper les épisodes caniculaires ? Pour adapter les conditions de travail des personnels ? Rien. Ces épisodes vont pourtant se multiplier et s’intensifier, et l’État a des responsabilités qu’il s’est lui-même fixées par décret.
« Interchangeables » (n°1502, juin 2025)

Nous devenons chaque jour moins grands, moins respectés. Car nous sommes désormais interchangeables. Chez les professeurs, les concours et la formation initiale gomment notre nécessaire expertise disciplinaire. Tout le monde dans un master éducation, dans lequel la part de notre discipline est réduite à sa plus simple expression. Et qu’on ne s’avise pas de vouloir poursuivre en thèse : on ne pourra pas.
« La politique du cache-misère » (n°1501, mai 2025)

Alors que l’Éducation nationale continue de s’enfoncer dans une crise durable, notre ministère doit devenir et rester une priorité budgétaire sur le long terme. C’est pourquoi le SNALC continue de revendiquer une loi de programmation pluri-annuelle afin d’y inscrire le nécessaire rattrapage salarial auquel nous avons droit. Les personnels enseignants, rappelons-le, connaissent un différentiel de 1 000 € mensuels en leur défaveur par rapport au reste des catégories A dans la fonction publique d’État. De même, nous ne pouvons continuer de sous-payer des métiers essentiels comme ceux d’AESH et d’AED.
« 120 ans d’indépendance » (n°1500, avril 2025)

Je suis très heureux et très touché d’être président du SNALC alors que nous fêtons les 120 ans de notre organisation et le 1 500e numéro de notre revue syndicale.
Le SNALC est une aventure unique. Dans un paysage syndical français marqué par une histoire très spécifique et organisé autour de grandes centrales, le SNALC joue la carte de l’indépendance, garantie par l’article 1er de ses statuts. Il ne vit que de vos cotisations. Il est professionnel sans être purement corporatiste. Son unique objet est la défense des conditions matérielles et morales des collègues. C’est sa boussole et sa seule raison d’être.
« Assez ! » (n°1499)

Traditionnellement, les personnels de l’Éducation nationale — en particulier les professeurs — sont jugés coupables d’être toujours en vacances et de ne pas travailler beaucoup. Grâce à l’investissement du SNALC, cette image d’Épinal s’estompe, même si elle n’a pas disparu tout à fait. Nous martelons dans tous les grands médias nationaux la réalité du terrain. Nous combattons les idées reçues avec des faits, des données chiffrées.
« Déconsidérés » (n°1498)

Le temps politique et le temps médiatique sont des temps de l’immédiateté et de l’annonce-choc. Le temps éducatif et le temps syndical ne fonctionnent pas ainsi. Nous sommes sur les fondamentaux. Pas ceux qui servent à deux ministres sur trois à communiquer sur l’importance du français et des mathématiques tout en supprimant des heures de français et de mathématiques, mais les fondamentaux de nos métiers. Le SNALC est la meilleure chambre d’écho que vous pouvez trouver à vos préoccupations.
« Nuls ! » (n°1497)

Selon le premier ministre, dans le nouveau gouvernement, « l’éducation est à sa place, la première ». Dans les faits, il ne parlait que de l’ordre protocolaire, et non de la réalité de la politique éducative menée. Cette politique, impressionnante de constance malgré les changements de visages que nous constatons tous les trois mois environ, obtient des résultats tout aussi constants : ils sont, invariablement, nuls.
Comment appréhender les effets de l’omniprésence du numérique dans nos métiers ?

Depuis plus de 10 ans, les métiers de l’enseignement et de l’éducation ont été largement touchés par l’émergence, devenue maintenant omniprésence, du numérique. Il ne s’agira pas ici de proposer une analyse des vertus et des défauts d’une telle évolution, mais d’attirer l’attention des collègues sur les risques qu’elle peut engendrer quant à leur pratique professionnelle ainsi que les moyens de s’en prémunir.
« En 2025, continuons à nous battre » (n°1496)

Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année 2025. J’ai une pensée toute particulière pour les collègues et les élèves de Mayotte.
2024 s’est terminée comme elle avait commencé : n’importe comment. À l’heure où j’écris ces lignes, nous attendons encore les noms des ministres de l’Éducation nationale et de la fonction publique. Cette année aura vraisemblablement connu cinq occupants rue de Grenelle, dont la plus éphémère n’est même pas restée un mois.
« 5 décembre : j’y serai » (n°1495)

Je sais qu’il y a de nombreuses raisons de ne pas la faire. La grève ponctuelle à répétition est un échec, et le SNALC le dit et le sait. Il est de plus en plus difficile de mobiliser. Nous essuyons surtout des défaites. Il faudrait un mouvement long / une grève reconductible / des alternatives à la grève…
Pourtant, le SNALC appelle à la grève à partir du 5 décembre.
Nous le faisons car il faut le faire. Nous le faisons car ce qui est en train de nous arriver est une accélération violente dans le processus à l’œuvre de destruction de la fonction publique. Nous le faisons aussi car s’il n’y a pas la grève, il n’y aura rien d’autre.
« Menteurs, menteurs, menteurs » (n°1494)

Les suppressions de postes prévues au budget ? C’est « salutaire » de suivre la démographie, selon le ministre de la fonction publique. Les conditions de travail en Seine-Saint-Denis ? C’est « une expertise supplémentaire que l’on donne à nos enseignants », d’après la ministre de l’Éducation nationale. Fabuleux, non ?
Il faut dire que la post-vérité tourne à plein régime en ce moment au ministère.
« Cap sur l’iceberg ! » (n°1493)

Au moment où j’écris ces lignes, les ministres Anne Genetet (Éducation nationale), Patrick Hetzel (Enseignement supérieur) et Alexandre Portier (Réussite scolaire et Enseignement professionnel) ont été nommés, et le SNALC devrait bientôt les rencontrer pour porter les revendications des collègues.
La situation est d’une très forte instabilité, comme nous le confient les députés qui nous auditionnent, et qui semblent s’intéresser de plus en plus aux organisations représentatives. Étonnant de voir que lorsque le politique est dans la tourmente et l’incertitude, les « corps intermédiaires » retrouvent soudain de l’intérêt.
Paroles d’adhérents : le SNALC Orléans-Tours, c’est vous.

Parce qu’il se joue souvent « en coulisses » et qu’il n’est pas toujours visible, l’essentiel de l’action syndicale est souvent méconnu, parfois sous-estimé, voire régulièrement décrié. Or, au SNALC Orléans-Tours, nous savons que nos adhérents sont nos meilleurs ambassadeurs, car ils sont les premiers témoins du travail d’accompagnement et de défense que notre syndicat abat au quotidien pour eux dans toute l’académie. En cette rentrée 2024, nous leur avons proposé de prendre la parole, et ils sont nombreux à s’en être saisis.
« Dessine-moi un ministre ! » (n°1492)

Il connaîtra ses dossiers. Elle aura de l’ambition politique. Il aura mis ses enfants dans le privé. Elle voudra faire SA réforme. Il supprimera des postes. Elle ne trouvera pas de candidats. Il abrogera les groupes de besoin ou de niveau — il n’aura jamais réussi à comprendre la différence — en 6e et 5e. Elle placera le SNU sur temps scolaire. Il parlera du pilotage. Elle parlera de la gouvernance…
Professeurs des écoles : comptez vos 108 heures !

En tant que professeurs des écoles, nos obligations de service sont de 24 heures hebdomadaires devant élèves, auxquelles s’ajoutent 108 heures réglementaires annuelles (ce qui représente trois insuffisantes petites heures par semaine).
Le SNALC École Orléans-Tours vous propose d’éclaircir tout cela.
Comment améliorer votre pouvoir d’achat ? (Visioconférence d’information syndicale 1er degré)

Quelles sont les possibilités d’améliorer ses revenus en tant que professeur des écoles ? Avec quelles contraintes ? Comment éviter les mauvaises surprises sur sa fiche de paie à cause de cas particuliers souvent méconnus ?
Mercredi 7 février 2023, le SNALC École répondra à toutes vos questions.
« Une école sans poussière sous le tapis » (n°1483 SNALC École)

Alors que la dernière enquête PISA confirme la crise de notre système éducatif et que le ministre vient de faire de nombreuses annonces suite à sa mission « exigence des savoirs », est-on enfin en train de mettre la transmission des savoirs au premier plan ?