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Carte de l'académie Orléans-Tours

Audience avec la ministre : alerte sur l’école inclusive et la situation des AESH

Le SNALC a été reçu par la nouvelle ministre de l’Éducation nationale le mardi 15 octobre. Nous avons d’une part attiré l’attention d’Anne GENETET sur l’état critique de l’inclusion scolaire et des conditions d’emploi et d’exercice des AESH, et d’autre part porté nos revendications sur ces deux thématiques.

L’École inclusive en perdition

Le SNALC a pris le temps d’aborder le dossier de l’École inclusive, gérée au rabais et sans considération pour le travail fourni par les personnels, devenue source de souffrance pour tous (enseignants, AESH, infirmiers…), souffrance qui ne fera que s’accroître si l’acte II annoncé se met en place.


La souffrance se retrouve également chez les élèves en situation de handicap (ESH) et leurs familles. Trop d’ESH doivent se contenter de « morceaux d’AESH » avec les PIAL et l’extension de l’aide mutualisée au détriment de l’aide individualisée.
Cette gestion indigne se fait également par les économies via la fermeture de structures spécialisées comme les IME, qui ne peuvent pas accueillir l’ensemble des enfants disposant d’une notification pour intégrer ces structures.
Le SNALC a rappelé qu’il n’a jamais été demandeur des PIAL et qu’il ne l’est pas davantage des pôles d’appui à la scolarité (PAS). Dans le dossier de presse consacré au projet de loi de finances 2025 pour l’Education nationale, nous apprenons l’extension de l’expérimentation des PAS à quatre nouveaux départements en 2025/2026 (après ceux de l’Aisne, de l’Eure-et-Loir, de la Côte-d’Or et du Var en 2024/2025). Nous n’avons pas connaissance des quatre nouveaux départements. Il convient de rappeler que les PAS n’ont toujours pas d’existence légale. Leur généralisation est donc actuellement impossible.
Le SNALC a rappelé que la massification de l’inclusion scolaire, d’abord dans le premier degré puis arrivée aujourd’hui dans le second degré, n’a pas été gérée convenablement, faute d’un dialogue avec tous les acteurs de l’inclusion scolaire (ministères, syndicats représentatifs, associations, MDPH…) ou de discussions menées en amont pour en faire une réussite.
Le SNALC a averti la ministre qu’on assiste à une radicalisation des positions du côté des associations de parents comme du côté des personnels de l’Éducation nationale, car l’école inclusive ne fonctionne pas.
L’absence des organisations syndicales, dont le SNALC, au comité national de suivi de l’école inclusive, alors qu’elles représentant tous les personnels, reste une ineptie. Gabriel ATTAL s’était engagé à y remédier…

Des conditions d’emploi dégradées

Le SNALC est revenu sur l’annonce, faite dans le cadre du comité interministériel du handicap le 16 mai 2024, d’un plan d’action métier pour les AESH. Ce dernier a été repris dans le dossier de presse consacré au projet de loi de finances 2025 pour l’Education nationale : ce plan doit permettre d’accéder au métier d’éducateur spécialisé au sein de l’Education nationale et sa mise en place devrait aboutir en 2025.
Le SNALC a interrogé la ministre sur ce projet mais n’a pas obtenu de réponse…

Concernant les conditions d’emploi et d’exercice des AESH, le SNALC a tout d’abord informé la ministre que la prise en charge par l’État de l’accompagnement d’élèves en situation de handicap (ESH) sur le temps méridien, suite à la loi du 27 mai 2024, était très problématique, notamment à cause du manque de budget alloué à cette nouvelle disposition législative.
En effet, d’après nos nombreuses remontées de terrain, la mise en œuvre n’est pas du tout effective dans les académies : le nombre d’heures hebdomadaires des AESH est très loin d’augmenter de 8 heures (passage de 24 heures à 32 heures) alors que c’était l’effet attendu par le ministère, et la plupart des AESH ne sont pas concernés.
Dans certaines académies, c’est une baisse du temps hebdomadaire d’accompagnement en classe qui permet de dégager quelques heures pour l’accompagnement sur la pause méridienne, ce qui n’a aucun impact sur la quotité travaillée de l’AESH, et in fine sur sa rémunération. Ailleurs, le financement de ces heures d’accompagnement se fait par un gel de nouveaux recrutements d’AESH. Aucune de ces deux solutions n’est acceptable pour le SNALC.
Le SNALC a fait remarquer à la ministre qu’une fois de plus une promesse faite aux AESH, dans ce cas celle de pouvoir travailler plus pour gagner plus, n’était pas tenue…

De facto, la question de la rémunération a été abordée. Le SNALC a montré l’urgence de revoir la grille indiciaire des AESH en raison d’indices majorés de début de grille beaucoup trop bas (indice majoré 371 pour l’échelon 1) à l’origine de salaires très insuffisants, d’autant plus avec des temps incomplets (62% imposé pour la plupart des AESH générant 62% d’un SMIC, soit moins de 1000€ net mensuel, au cours des trois premiers années de service et guère plus les années suivantes…).
La crise du recrutement des AESH s’explique en grande partie par ces salaires indigents !
Le SNALC a rappelé à la ministre qu’il demandait la création d’un statut fonction publique de catégorie B pour les AESH.
Maintenir 132000 AESH dans la précarité, alors que ces personnels représentent le deuxième effectif de l’Education nationale après les enseignants, est intolérable pour le SNALC !

Les groupes de travail relatifs à la réécriture du cadre de gestion des AESH devraient prochainement reprendre au ministère (le premier groupe de travail ayant eu lieu le 23 mai 2024). À cette occasion, le SNALC ne manquera pas de revenir sur nombre de questions déjà soulevées avec la ministre.

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