Pour la rentrée 2024, 650 postes seront supprimés au niveau national dans les écoles maternelles et élémentaires. L’académie d’Orléans-Tours paie un lourd tribut : 70 classes ferment !
Les principales raisons avancées sont la baisse démographique – réelle – et la volonté ministérielle de réattribuer une partie de ces postes à des académies où ils manquent (Versailles, Créteil, Mayotte et la Guyane en particulier).
Localement, enseignants comme parents sont habitués au jeu de « rééquilibrage » annuel qui consiste à déshabiller l’école de Paul pour habiller celle de Jacques (en perdant tout de même un ou deux vêtements sur le chemin).
Mais, pour le SNALC Orléans-Tours, supprimer autant de postes d’enseignants dans notre académie à la rentrée 2024 n’est pas acceptable, du fait de la fragilité de nos élèves dans certaines zones urbaines, ou dans nos vastes territoires ruraux. Dans nos départements, trop de classes ont des effectifs lourds, alors même que nous recensons quotidiennement les absences non-remplacées, le manque d’AESH, de RASED, de psychologues…
Après l’annonce tonitruante d’un « choc des savoirs » pour « faire progresser tous les élèves », et au regard du consensus général autour de l’influence positive des réductions d’effectifs sur les conditions d’apprentissage, devons-nous en conclure que les jeunes élèves de notre académie seront laissés de côté ?
Pour le SNALC Orléans-Tours, la baisse démographique ne peut rimer avec un service public en baisse. La baisse démographique doit être vue comme une chance pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves ainsi que les conditions de travail et les rémunérations des personnels. Cette chance doit être saisie !